Le séminaire de recherche en philosophie politique et sciences de l’environnement “Justice sociale et transitions écologiques”, lancé par Patrick Savidan, Zélie Wüthrich et Marion Waller, à l’université Paris Est-Créteil en septembre 2019 puis développé à l’Université Paris Panthéon-Assas, se présente comme l’incubateur de l’Observatoire européen des inégalités socio-environnementales. Il contribue, grâce à ses invités et à son conseil scientifique, à en définir et à en questionner les orientations.

A l’instar de l’Observatoire des inégalités, que Patrick Savidan a co-fondé en 2003 et dont il a présidé le conseil d’administration pendant près de 15 ans, cet Observatoire des inégalités environnementales se présentera comme un média digital d’informations sur l’état et l’évolution des inégalités. Son champ se définira cependant par le souci d’articuler systématiquement la question sociale et la question environnementale. Il s’agira, en s’appuyant sur les avancées des sciences de l’environnement, d’identifier les axes de différenciation socio-environnementale qui ont une incidence en matière de justice sociale et de réévaluer les conceptions de la justice distributive et du bien-être, ainsi que les catégories d’analyse des inégalités qui en dérivent, en prenant en compte les limites de la biosphère et les objectifs de soutenabilité socio-environnementale.
L’ambition de l’Observatoire européen des inégalités socio-environnementales sera ainsi :
- d’établir, de manière indépendante, un état des lieux, factuel, actualisé, aussi complet que possible des inégalités socio-environnementales,
- de mettre ainsi à la disposition d’un large public des informations fiables, en accès libre, sur la recherche et les données relatives aux inégalités environnementales, au niveau national et international,
- de présenter, avec un souci de pluralisme raisonné, des analyses permettant de comprendre les mécanismes sociaux et politiques à l’origine de ces inégalités et
- de contribuer à la compréhension des manières dont les frontières planétaires devraient intervenir dans la redéfinition des notions de bien-être et de justice sociale.